Direction des Etudes et de la Recherche
CNERA Avifaune Migratrice
Amélioration des connaissances sur l’Oie cendrée en France
Rapport final
Novembre 2014
SOMMAIRE
Page
I- Contexte du programme d’études………………………………………………….3
II- Population d’oie cendrée concernée par le programme……………………………4
III- Volet 1 : Analyse historique et actuelle de la base de données baguage-marquage
des oies de Wetlands International et celle du CRBPO…………………………...5
IV- Volet 2 : Suivi de l’hivernage et de la chronologie de la migration des oies
cendrées en France…………………………………………………………………8
IV-1 Suivi des effectifs en hivernage………………………………………………8
IV-2 Suivi des migrations………………………………………………………...15
V- Volet 3 : Suivi de la migration et modalités d’hivernage de la population
espagnole………………………………………………………………………….22
VI- Volet 4 : Origine et déplacements migratoires des oies cendrées hivernant en
Camargue…………………………………………………………………………27
VII- Volet 5 : Suivi satellitaire d’individus norvégiens et suivi du succès de la
reproduction……………………………………………………………………....30
VIII- Volet 6 : Analyse des prélèvements le long du flyway atlantique………………...34
IX- Discussion - Conclusion……………………………………………………..……39
Contributeurs aux différents volets du programme…………………………………….... 40
Remerciements…………………………………………………………………………....41
Bibliographie…………………………………………………………………………… ..42
Annexes………………………………………………………………………………...…43
I- Contexte du programme d’étudesCe programme a été initié par une commande faite par le MEDDTL à l’ONCFS le 16 février
2010 en ces termes :
« Les connaissances sur le comportement et les flux migratoires de l’oie cendrée se sont
avérées insuffisantes pour permettre d’aboutir à des conclusions partagées au sein de la table
ronde. Face à ce constat de désaccord, des investigations complémentaires approfondies
s’imposent dans ces domaines. Elles seront structurées par un programme d’études reposant
sur un protocole scientifique qui précisera notamment les objectifs recherchés, les questions
posées, le champ spatial exploré, la durée de l’étude, les outils techniques de suivi (baguage,
pose de balise de suivi, récolte d’ailes,…), les méthodes d’analyse des données et les
modalités de restitution des résultats. Une évaluation du budget nécessaire pour réaliser
l’étude et les participations financières des parties prenantes de cette opération seront
présentées à titre indicatif.
Pour élaborer ce protocole, vous constituerez un groupe ad hoc qui réunira des représentants
de la Fédération nationale des chasseurs, de l’Association nationale des chasseurs de gibier
d’eau, de la Ligue de protection des oiseaux, de la Fédération nationale de l’environnement,
du Muséum national d’Histoire naturelle et du Ministère.
Je vous demande de bien vouloir animer ce groupe de travail, avec l’objectif de me
transmettre le protocole scientifique qui fera ensuite l'objet d'une validation par le GEOC. »
(Annexe 1)
Le groupe ad hoc (Annexe 2) défini dans cette lettre de commande s’est réuni à trois
reprises les 26 mai 2010, 12 juillet 2010 et 17 septembre 2010. A l’issue de ces réunions, un
programme réparti en 7 volets a été élaboré et soumis pour avis au GEOC le 19 mai 2011 qui
a considéré que « ce projet de recherche élaboré par un ensemble de partenaires, traite de
façon satisfaisante les questions soulevées lors de la précédente expertise sur l’Oie cendrée. »
(Annexe 3). La version définitive du programme, validée par le MEDDTL, a été finalisée le 5
juillet 2011 (Annexe 4) et le programme a été lancé pour une période de trois années (2011-
2014). Il comporte, au final, 6 volets :
- Volet 1 : Analyse historique et actuelle de la base de données baguage-marquage des oies de
Wetlands International, et celle du CRBPO.
- Volet 2 : Suivi de l’hivernage et de la chronologie de la migration des oies cendrées en
France.
- Volet 3 : Suivi de la migration et modalités d’hivernage de la population espagnole.
- Volet 4 : Origine et déplacements migratoires des oies cendrées hivernant en Camargue.
- Volet 5 : Suivi satellitaire d’individus norvégiens et suivi du succès de la reproduction.
- Volet 6 : Analyse des prélèvements le long du flyway atlantique.
La présentation de ce programme a fait l’objet d’une publication dans le bulletin du Goose
Specialist Group de l’UICN/Wetlands International (Schricke, 2011).
Ce rapport présente les résultats pour chacun des volets.
II – Population1 d’oie cendrée concernée par le programmeLes oies cendrées (Anser a. anser) observées en France en transit migratoire et/ou en
hivernage appartiennent principalement à la voie de migration ou « flyway » nord-ouest
européen qui totalisait 610 000 individus en 2009 avec une tendance à l’augmentation depuis
les années 1990 (Fox et al., 2010). La dernière estimation de la population nord-ouest
européenne, fondée sur les dénombrements de la mi-janvier, est au minimum de l’ordre de
648 000 oiseaux comptés en janvier 2012 (hors effectifs allemands). Cette population nordouest
européenne inclut principalement les pays suivants : Norvège, Suède, Danemark, Pays-
Bas, Allemagne, Belgique, Espagne, Portugal et France (Madsen et al., 1999) (Figure 1).
Figure 1 : Aire de répartition des populations d’oie cendrée au sein du Paléarctique
occidental.
1 « Pour le biologiste, une population animale ou végétale est formée par définition d’individus susceptibles de
se reproduire entre eux. Celle-ci subit, au cours du temps, des changements incessants liés à la disparition
(mortalité, émigration) et à l’apparition de nouveaux sujets (reproduction, immigration). » Barbault R. &
Lebreton J.D., « Populations animales (Dynamique des) », Encyclopedia Universalis, consultation en ligne du
26/11/2014
Population Nord-Ouest
Européenne
III- Volet 1 : Analyse historique et actuelle de la base de données baguagemarquage
des oies de Wetlands International, et celle du CRBPO.Problématique
Les oies cendrées appartenant à la population nord-ouest européenne font l’objet depuis 1984
d’un suivi par baguage et marquage d’individus (colliers colorés), en particulier en Suède et
en Norvège ( Anderson et al., 2001) ainsi qu’aux Pays-Bas depuis 1990. Ces données, qui
constituent la base disponible à Wetlands International, montrent que les individus observés
en France sont en majorité originaires de Norvège, Suède et Danemark, pays de marquage de
ces oiseaux. Les oiseaux norvégiens seraient les plus nombreux à transiter par la France pour
aller hiverner en Espagne. L’origine des oiseaux transitant ou hivernant en Camargue n’est
pas encore clairement identifiée (cf. Volet 4).
De son côté, le CRBPO/MNHN dispose des données de reprises et contrôles (visuels ou non)
en France d’oies cendrées baguées en France ou à l’étranger.
L’objectif de ce volet est de mettre à jour les connaissances sur l’origine des individus
observés en France et leur proportion par pays d’origine.
Méthode
Ce volet repose sur l’analyse descriptive des deux jeux de données disponibles.
Résultats
1- Base de données de Wetlands International
Les données disponibles auprès de Wetlands International couvrent la période 1984-2011.
Les résultats sont présentés en figures 2 et 3.
Figure 2 : Distribution et origine des reprises d’oie cendrée prélevées en France obtenues à partir de la base de
données de Wetlands International (Nilsson et al., 2013). Les reprises s’échelonnent d’octobre à janvier.
rouge : Suède (103 reprises), bleu foncé : Danemark (77) violet : Norvège (44). noir : en dehors des pays nordiques, en
particulier Allemagne (25), Pologne (5), République tchèque (1) et Finlande (1).
Figure 3 : Distribution des contrôles visuels d’oie cendrée en France obtenus à partir d’individus marqués (collier
au cou) en Suède (excepté la région de Sodermanland) (rouge : 154 individus contrôlés), en Norvège (bleu :
198) et aux Pays-Bas (jaune : 19) (Nilsson et al., 2013).
Les contrôles visuels s’échelonnent d’octobre à avril
avec une majorité d’observations en novembre-décembre et en février-début mars.
Près de 11 000 oies cendrées ont été équipées de colliers depuis 1984 dans les pays suivants :
Norvège (n = 3 642), Suède (environ 3 500 au sud du pays) et Pays-Bas (n = 3 546). Parmi
ces oiseaux, 371 individus (environ 5 %) ont été contrôlés en France : 95% sont originaires de
Norvège et Suède et 5% des Pays-Bas. Moins de 1% des individus marqués en Allemagne (n
= 991) et en République tchèque (n = 358) ont été observés en France (Nilsson et al., 2013).
Les résultats issus de la base de données de Wetlands International confirment l’origine
essentiellement nordique des oies observées en France en transit migratoire et en hivernage,
les autres reprises proviennent d’Allemagne en particulier mais aussi de Pologne, République
tchèque et Finlande (Nilsson & Schricke, 2013 ; Nilsson et al., 2013).
2- Base de données du CRBPO/MNHN
Les contrôles visuels enregistrés dans la base de données française ont lieu principalement
dans le Nord-Est de la France ainsi que sur les côtes Atlantique et de la zone Manche-Mer du
Nord. A noter que le lac du Der qui concentre un grand nombre de contrôles est une zone
protégée. Les reprises se situent essentiellement dans les zones côtières. Les oiseaux se
reproduisant dans le Nord de la France sont majoritairement repris dans notre pays (61,7 % ;
Figure 3). Toutefois, sur 51 oies baguées dans le Parc ornithologique du Marquenterre
(Somme) entre 1998 et 2003, 2 ont été vues et 9 tuées aux Pays-Bas entre 1999 et 2008
(22% ; Boos, com. pers.).
Figure 3 : Localisations des reprises d’oie cendrée en France obtenues à partir de la base de données du
CRBPO/MNHN (Simon et al., 2013).
L’analyse des données françaises issues de la base du CRBPO (270 reprises entre 1981 et
2011, 294 contrôles visuels entre 1987 et 2011) confirme que la France représente un lieu de
passage ou d’hivernage important pour les oies cendrées européennes se reproduisant dans
d’autres pays, en particulier en Scandinavie et notamment en Suède (40% des reprises) et
Danemark (30%) (Simon et al., 2013).
Dans le cadre de ce programme, des contrôles visuels d’oiseaux marqués à l’étranger ont été
enregistrés dans diverses régions françaises (Annexe 5). Ils confirment les résultats obtenus
par l’analyse des bases de données de Wetlands International et du CRBPO.
IV- Volet 2 : Suivi de l’hivernage et de la chronologie de la migration des oies
cendrées en FranceProblématique
En France, les effectifs hivernants sont de l’ordre de 15 000 à 20 000 individus en janvier
avec une tendance à l’augmentation des effectifs, notamment en Camargue. Les effectifs en
transit migratoire en France ne sont pas connus avec précision, et seule une estimation de 100
000 oiseaux a été faite dans les années 1980 (Yesou, 1983). A l’échelle européenne, les études
conduites en Suède, en Norvège et aux Pays-Bas montrent que le centre de gravité de l’aire
d’hivernage a tendance à se déplacer vers le nord (Nilsson, 2006).
Les études récentes sur le comportement migratoire de cette espèce montrent des
changements majeurs : migration postnuptiale de plus en plus tardive (Nilsson, 2006),
migration prénuptiale de plus en plus précoce (Fouquet et al., 2009), arrivée de plus en plus
précoce sur les sites de reproduction nordiques (Nilsson, 2007 & 2008 ; Pistorius et al.,
2006a), concentrations des oiseaux aux Pays-Bas en hiver (plus de 50% de la population
estimée en 2009 ; Koffijberg, com.pers.), tendance à la sédentarisation des oiseaux
néerlandais (moins de 10% des individus migrent vers le sud ; Voslamber et al., 2010),
hivernage récent dans le sud de la Suède (Nilsson et al., 2013).
L’objectif de ce volet est « d’approfondir les connaissances sur l’hivernage des individus et
sur la chronologie de la migration (automne, printemps), et l’utilisation de l’espace en
France lors des transits migratoires et en hivernage (dates de migration, durée de présence,
habitats fréquentés). » (Annexe 4)
Nous distinguerons un sous-volet «suivi des effectifs en hivernage » et un sous-volet «suivi
des migrations ».
IV-1 Suivi des effectifs en hivernageDans cette partie du Volet 2, conformément aux objectifs fixés ci-dessus, nous avons cherché
à répondre aux questions suivantes :
1- la tendance à l’augmentation des effectifs d’oie cendrée en hivernage en France se
poursuit-elle ?
2- quels sont les principaux sites d’accueil de l’espèce en hivernage en France ?
3- quelle est la part de la population hivernant en France dans la population nord-ouest
européenne ?
4- quelle est l’évolution des effectifs sur un site d’accueil ?
Méthodes
Le suivi des oies cendrées en France est assuré depuis plusieurs années par des
dénombrements en hiver. Ces données sont accessibles dans la base de Wetlands International
(dénombrement à la mi-janvier) et dans celle du Réseau ONCFS/FNC/FDC « Oiseaux d’eau
– Zones humides » (dénombrements mensuels de septembre à mars sur les principaux sites
d’hivernage). Nous les avons donc utilisés pour répondre aux questions 1, 2 et 3.
En complément, et afin de répondre à la question 4, un suivi des effectifs en stationnement de
septembre à avril a été mis en place dans le cadre de ce programme. Les dénombrements sont
réalisés au sol tous les 10 jours sur des zones de remise et/ou de gagnage diurnes. Le nombre
exact d’individus ou une estimation, en fonction de la taille des groupes, est relevé à chaque
sortie. Ce suivi a été effectué sur tous les sites majeurs connus accueillant cette espèce au
niveau national (Tableau 1). Ces sites sont pour la plupart des Réserves naturelles nationales
(RNN). Le rythme décadaire n’a pas pu être suivi de façon systématique sur l’ensemble des
sites, notamment en raison de conditions météorologiques défavorables.
En Camargue, les dénombrements ont été assurés par un comptage aérien une fois par mois.
Région Nom du site Département
Nord-Est Réserve nationale de chasse et de faune sauvage du Lac du Der-Chantecoq 51
Réserve nationale de chasse et de faune sauvage du Rhin (sites : Chute de
Rhinau, Chute de Strasbourg, Seltz – Lauterbourg
67
Nord-Ouest Parc ornithologique du Marquenterre 80
Réserve naturelle nationale de la Baie de Somme 80
Réserve naturelle nationale de Beauguillot 80
Ouest Réserve naturelle nationale de la Baie de l’Aiguillon 85
Réserve naturelle nationale de Saint-Denis-du-Payré 85
Estuaire de la Loire (Réserve de Pierre rouge et Le Migron) 44
Réserve naturelle nationale de Moëze-Oléron 17
Réserve naturelle nationale du Marais d’Yves 17
Sud-Ouest Réserve naturelle nationale du Marais d’Orx 40
Sud Tour-du-Valat 13
Marais du Vigueirat (Conservatoire du littoral) 13
Réserve naturelle nationale de Camargue 13
Camargue (comptage aérien) 13
Tableau 1 : Liste des sites sélectionnés pour les comptages décadaires des effectifs d’oies cendrées en hivernage.
Résultats
1- la tendance à l’augmentation des effectifs d’oie cendrée en hivernage en France se
poursuit-elle ?
De quelques dizaines d’individus dénombrés au début du suivi (Hémery et al., 1979),
l’effectif hivernant d’oies cendrées est estimé ces dernières années à 20 000 individus en
moyenne au mois de janvier (Issa et al., 2012 ; Figure 4). Les effectifs ont augmenté
progressivement en France de 1987 à 2003, puis se sont stabilisés à 15 000 individus entre
2003 et 2009 (Deceuninck et al., 1996-2014). Un pic a été enregistré en 2011 (28 000
individus) sous l’effet d’une importante vague de froid en Europe en décembre 2010 (Issa et
al., 2012). En janvier 2012, l’effectif est repassé sous la barre des 20 000 individus mais ce
seuil a de nouveau été atteint en 2013 avec 20 100 oies cendrées dénombrées (Simon et al.,
2014).
En Camargue, une forte progression de l’espèce est notée depuis les années 2000. Cette
progression est d’autant plus forte si l’on associe au site « Camargue » celui de « Grand Plan
du Bourg-Complexe du Vigueirat » qui accueille de plus en plus d’oies cendrées (Figure 6).
Figure 4 : Effectifs d’oie cendrée dénombrés en France à la mi- janvier (1968-2013) (Réseau
LPO/Wetlands International, donnée manquante en 1974, et Deceuninck et al., 1996-2014).
2- quels sont les principaux sites d’accueil de l’oie cendrée en hivernage en France ?
Trois sites d’hivernage d’importance majeure ont été identifiés en termes d’effectifs parmi la
liste des principaux sites français: la Camargue et le site voisin du Grand Plan du Bourg-
Vigueirat, la baie de l’Aiguillon-Pointe d’Arçay et le lac du Der-Chantecoq (Simon et al.
2014 ; Figure 5).
Figure 5 : Distribution spatiale des effectifs d’oies cendrées en France en janvier 2013. Cerclés de rouge : le lac
du Der-Chantecoq, la Baie de l’Aiguillon et la Camargue.
Figure 6 : Evolution des effectifs d’oie cendrée en baie de l’Aiguillon-Pointe d’Arçay, Camargue et lac du Der-
Chantecoq (janvier 2000-2013) (Deceuninck et al., 1996-2014).
En 2011, la Baie de l’Aiguillon-Pointe d’Arçay et la Camargue étaient les deux sites majeurs
d’hivernage pour l’oie cendrée, avec respectivement 7 040 et 4 947 oiseaux dénombrés.
En 2012 et 2013, ces deux sites constituaient les secteurs d’hivernage les plus importants du
pays, tout en restant inférieurs au seuil d’importance internationale pour cette période (n =
6 100, 1 % de la population nord-ouest européenne).
En janvier 2013, la Baie de l’Aiguillon-Pointe d’Arçay, la Camargue et le lac du Der-
Chantecoq ont accueilli plus de 53 % de l’effectif total des oies cendrées hivernant en France
à cette période.
3- quelle est la part de la population hivernant en France dans la population nord-ouest
européenne ?
Bien que s’étant accru jusqu’en 2010, l’effectif d’oies cendrées hivernant en France reste
faible comparé aux effectifs des autres pays de la même voie de migration (Figure 7) ce qui
est cohérent avec le déplacement du centre de gravité de l’aire d’hivernage vers le nord. La
part française de la population Nord-ouest européenne en hivernage se situe en moyenne à
2,9% pour la période 1997-2011 (extrêmes : 2,2 % – 4 % ; figure
.
Pour tous les pays dont on dispose de données de comptage à la mi-janvier (Figure 7), la
tendance à la croissance des effectifs est significative à l’exception de la Suède pour laquelle
une augmentation n’est sensible que depuis 2007 (TRIM, modèle « Overall slope imputed,
IC : 95 %). De même, la baisse récente observée en Espagne depuis 2010 n’a pas d’incidence
sur le résultat statistique.
Figure 7 : Effectifs des oies cendrées dénombrées en janvier dans chaque pays de la population Nord-ouest
européenne (1990 - 2012 ; Schricke et coordinateurs nationaux de Wetlands International, données non
publiées).
Figure 8 : Proportion des effectifs hivernants d’oies cendrées en France par rapport à la population Nord-ouest
européenne (pays pris en compte : Suède, Danemark, Pays-Bas, Allemagne, Belgique, France, Espagne ;
données partielles pour la Norvège et le Portugal non prises en compte) de 1990 à 2011 (données 2012 pour
l’Allemagne et 2013 - 2014 pour tous les pays, indisponibles).
4- quelle est l’évolution des effectifs sur un site d’accueil ?
Compte tenu de l’hétérogénéité dans la régularité des suivis décadaires d’un site à l’autre,
nous avons choisi de présenter l’évolution intra-saisonnière des effectifs dans les sites où ce
suivi a été le plus régulier. Les dénombrements décadaires ont été réalisés quasi sans
interruption au cours des 3 saisons du programme dans deux sites : la RNN de Beauguillot et
la RNCFS du Lac du der-Chantecoq. Les résultats sont présentés en figure 9.
De même, le jeu de données est quasi complet pour les saisons 2012/13 et 2013/14 pour 4
autres sites en Réserve naturelle nationale : le Marais d’Orx, Saint-Denis-du-Payré, Moëze-
Oléron et le marais dYves. Ces 3 derniers sites ont été regroupés en région ouest. Les résultats
sont présentés en figure 10. L’ensemble des données est disponible en Annexe 6.