Syndicat National de la Chasse
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Les bienfaits du contrôle des prédateurs pour les limicoles
Source : FACE
Le contrôle des prédateurs comme les corneilles et le renard a prouvé qu’il améliore de manière significative le succès et le nombre des reproductions chez le Courlis cendré, le Vanneau huppé et le Pluvier doré – tous classifiés au niveau européen dans la section pauvre état de conservation. Ces résultats proviennent d’une expérience menée durant neuf années par le Game & Wildlife Conservation Trust dans les landes du Nord de l’Angleterre géré pour la chasse au « grouse » (lagopède d’Ecosse). L’étude démontre pour la première fois par des preuves irréfutables les bienfaits du contrôle des prédateurs pour certains limicoles nichant au sol et a des implications importantes pour le future de la conservation des oiseaux.
La zone d’étude dans les Pennines du Nord possède une bonne concentration de limicoles nicheurs qui semble résulter directement de la gestion des landes géré pour la chasse au « grouses », dont le brulage contrôlé des bruyères et le contrôle des prédateurs par les gardes-chasse. Cette gestion a mené à la classification du site en zone Natura 2000 en 1999 ainsi que les 3 espèces de limicoles: Bécasseau variable (330 couples), Pluvier doré (1400 couples) et Courlis cendré (3930 couples)
Les pennines du Nord rencontrent donc bien clairement les objectifs de sa désignation comme site Natura 2000. Nous ne pouvons malheureusement pas en dire autant pour d’autres zones de plateaux élevés au Royaume Uni qui ne sont pas gérés pour la chasse de la « grouse ».
Dr Stephen Tapper, Head of Policy & Public Affairs du Trust explique, « si nous voulons renverser le déclin de certaines populations d’oiseaux, nous devons faire plus que simplement améliorer les habitats en zone rurale. Les mesure agro-environnementales en elle-même, sans contrôle des prédateurs, semblent incapable de créer une abondance de limicoles nicheurs ou même simplement d’apporter une amélioration significative dans des populations limitées. »
Dr Kathy Fletcher, une scientifique expérimentée de ce type d’habitat auprès du même Game & Wildlife Conservation Trust et une des auteurs de l’étude conclu, « il serait bien triste que nous perdions une fraction significative de nos oiseaux par manque de gestion de la faune sauvage. Notre étude prouve clairement que ces pertes ne sont pas inévitables et les Pennines du nord, qui sont pratiquement entièrement gérée pour la chasse de la « grouse » et accueillent de grandes concentrations de limicoles, sont la preuve visible des résultats que peuvent avoir une gestion différente de la faune sauvage sur la conservation dans les landes. »
La FACE accueil se travail avec plaisir car il apporte les preuves à une théorie que les gestionnaires de gibier ont compris depuis bien longtemps. Ce travail met aussi en lumière des questions importantes sur la nécessité de contrôler des prédateurs classiques (renard et corneille) sur des sites stratégiques de niche de limicoles en Europe. Il est inquiétant que ce genre d’oiseaux subisse un déclin alarmant malgré les efforts apportés à l’amélioration de leurs habitats.
Le rapport « Waders on the fringe » peut être téléchargé => bouton1.gif